
Yvan Verougstraete
Président des Engagés, député européen, entrepreneur fondateur de Medi-Market co-fondateur de Prego
Je veux juste incarner les Engagés et après, je me retirerai. Je n’en ai pas pour quarante ans en politique. Dans moins de dix ans, j’aurai arrêté. Le parti est plus important que moi. Certains diront que c’est ce qui me différencie d’autres...
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C’est le leitmotiv numéro un. Il faut laisser les travailleurs indépendants faire leur métier. Les charges et les contraintes sont beaucoup trop fortes, la volonté du gouvernement est véritablement de les rendre plus vivables. La Commission européenne s’engage à supprimer 25 % de contraintes administratives, notamment pour les plus petites structures qui sont les plus impactées. Au niveau wallon, l’objectif est clairement la simplification administrative. Une note d'orientation très forte a été adoptée, il y aura une feuille de route de quelques « quick wins » puis des réformes et des changements de décrets qui, eux, demanderont un peu de temps.
Chacun des opérateurs de formation veut garder son pré carré mais c’est hors de question ! À un moment donné, il faut faire table rase et se dire que l’enfant doit avoir la possibilité d’apprendre – et c’est essentiel – le français et les maths, mais il doit aussi être capable de travailler sur des outils numériques et d’être présent en entreprise. La clé de réussite, c’est des gens qualifiés et formés qui répondront aux besoins de l'entreprise. Une première réponse à la pénurie a été trouvée dans le champ d’action élargi des flexi-jobs mais ça ne va pas régler la pénurie de main-d'oeuvre.
Aujourd’hui, il va repartir vers un opérateur qui va s'occuper de sa situation. Notre écosystème de formation, c’est le Forem, l'IFAPME, mais aussi 156 centres d'insertion socioprofessionnelle, des agences locales pour l'emploi, des carrefours métiers, des cités métiers et des maisons de l'emploi. C’est gigantesque ! C’est quasi du clientélisme social. On va dans un centre, puis un autre, puis on revient au Forem, on fait une formation, on l'arrête après trois semaines parce qu'on n'aime pas… À un moment donné, tout ça coûte très cher à la collectivité. C’est pourquoi nous devons être plus contraignants, avec des sanctions et des suivis beaucoup plus cadrés et limités dans le temps.
Je vais déposer une stratégie dans le courant de ce premier trimestre. Sans réinventer l'eau chaude car il y a des choses qui se déroulent bien, mais nous n’atteignons pas encore les objectifs. Il faut soutenir les petites structures, être à leurs côtés, et mettre en place un accompagnement spécifique à la croissance. Rien n'est impossible et pas de tabou. C’est dans cette optique que le conseil d’administration de l’AWEX va être renouvelé. Je le veux beaucoup plus « challengeant ». Il y a aura quatre représentants des entreprises, deux de PME et deux de grandes entreprises. Et sans syndicats dont je ne vois pas la plus-value. Le CA passera de 16 à 12 administrateurs, leur devoir sera de faire régulièrement le point sur les réformes mises en place et sur les dispositifs avec indicateurs de résultats et d’impacts. Le pouvoir du CA sera aussi de corriger, si besoin, les éléments de stratégie. Un conseil d'administration n’est pas un « béni-oui-oui » de la direction ou de quelque structure que ce soit. Les administrateurs doivent prendre conscience du véritable rôle qu'ils ont.