Taxe tabac en province de Namur

Moins lourde mais toujours de trop !

• Namur
• Commerce de détail

En début d'année, UCM Namur et les associations professionnelles Prodipresse (libraires presse) et Aplsia (libre-service indépendant en alimentation) s'étaient unies pour demander aux autorités provinciales de revoir leur règlement relatif à la taxe tabac imposée aux vendeurs, qu'elles jugeaient discriminatoire, antiéconomique et disproportionnée.

Si, dans un premier temps, les trois organisations réclamaient la suppression pure et simple de ce règlement, invitant même leurs membres à introduire un recours, elles ont préféré, après de nombreuses discussions, se mettre autour de la table avec la Province afin de négocier un règlement moins rude. "Parfois, il vaut mieux une bonne négociation qu'un long et coûteux combat judiciaire, explique Aurélie Marichal, directrice UCM Namur. Nous savions que si nous obtenions par voie de justice l'annulation de ce règlement, la Province, pour des raisons budgétaires, finirait par en réinventer un autre. Nous avons donc préféré alimenter nos interlocuteurs provinciaux avec des chiffres concrets et des suggestions réalistes pour que le nouveau règlement soit plus mesuré. Toutefois, nous maintenons notre position : une taxe qui incombe aux indépendants est une taxe de trop. Surtout quand il s'agit d'un produit déjà soumis à accises et TVA, et dont le commerçant ne peut augmenter le prix."

Selon les calculs des trois organisations et sur base de l'ancien règlement, les débiteurs de tabac étaient redevables d'un montant moyen de 2.250 euros, soit environ 16 % de leur marge bénéficiaire. Un chiffre astronomique. La somme moyenne à débourser selon le nouveau règlement sera de 350 euros, soit 2,7 % de la marge. Reste à éclaircir un détail qui a toute son importance : les indépendants seront-ils taxés par point de vente ou par numéro d'entreprise ?

Un tel tribut n'aurait jamais dû être exigé des commerçants, maintiennent UCM, Prodipresse et Aplsia, toutefois satisfaites d'avoir limité les dégâts. La première taxe imaginée était à ce point énorme que beaucoup de librairies, épiceries de quartier et autres magasins de proximité auraient rencontré des problèmes de rentabilité.