CrèchesUne prime pour les PME
Le problème de garde d'enfants est un véritable frein à l'emploi. Pour tenter de l'endiguer, la Wallonie lance un projet-pilote. L'idée ? Une prime pour soutenir les entreprises wallonnes qui financent la garde des enfants de leurs travailleurs.
Trouver une crèche, c'est la croix et la bannière. Tous les jeunes parents vous le diront. Certains prospectent même avant la… conception tant les places sont rares. Selon les dernières statistiques wallonnes, en 2021, le taux de couverture préscolaire atteignait 37 %. Soit, donc et avec une énorme disparité géographique, 37 places d'accueil disponibles pour cent enfants. Un gros tiers des demandes rencontrées, les autres mamans et papas devant se débrouiller entre les grands-parents et un bricolage du quotidien forcément précaire. Avec les évidents écueils que cela peut engendrer, tant au niveau de l'épanouissement de l'enfant que de la conciliation entre la vie de (jeune) famille et son pendant professionnel. Au niveau socio-économique, cette situation catastrophique est grandement préjudiciable. Faute de place, de nombreux parents, particulièrement les femmes, sont contraints de démissionner ou d'étirer leur congé parental.
UCM prône le "family-friendly"
Consciente de l'importance de l'enjeu, la Wallonie est en train de lancer un projet-pilote avec l'ONE afin de soutenir, au travers d'un incitant financier régional, les entreprises qui participent au financement des milieux d’accueil. Le Gouvernement wallon entend octroyer un budget total de 640.000 euros pour l'année 2024 à ces différentes PME. Comment ? Via un système d'incitant financier, une prime de 4.000 euros par place d'accueil aux micros, petites et moyennes entreprises wallonnes, à hauteur de 8.000 euros minimum (deux places donc), étant prévue pour le financement de places dans un milieu d'accueil. Au niveau fiscal, l'apport de l'entreprise est déductible. Au total, il y a donc un maximum de 160 primes, correspondant de facto à 160 places pour accueillir un enfant. Les micro-entreprises pourront bénéficier de deux primes, les petites de maximum six et les moyennes de quinze. Les demandes de primes pourront être introduites dès le mois d'avril jusqu'à fin octobre sur le site du Service public de Wallonie. Une convention de partenariat entre le milieu d'accueil et l’entreprise est nécessaire pour introduire cette demande.
UCM, dans son mémorandum, insiste sur l'importance de développer des politiques dites "family-friendly" au sein même des lieux de travail. Comment ? Via par exemple un incitant fiscal aux crèches d'entreprises. Mais aussi, et le projet-pilote ne rentre malheureusement pas dans ce cadre, davantage de places de garde d'enfants sur le territoire et des horaires de garde modulés, élargis. Des crèches qui ferment à 17h30, c'est évidemment difficilement conciliable avec une vie active. Il est également question d'une intervention fiscale dans les frais pour les parents actifs, par exemple. Plus globalement, UCM souligne l'importance du problème et sa nécessité absolue d'être envisagé de manière transversale. Même s'il manque d'attractivité et de flexibilité, ce projet-pilote va dans le bon sens mais ne peut suffire, à lui seul.
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