Magasins de proximité
Deux commerçants sur trois craignent de devoir fermer

Le chiffre d'affaires ne redémarre pas, le manque de liquidités s'aggrave : la situation est extrêmement difficile dans le commerce indépendant. Une enquête UCM réalisée début mai indique que 65 % des patrons ne sont pas certains de pouvoir poursuivre leur activité.

Des annonces de fermeture qui risquent bien de se multiplier dans un avenir très proche.
© Jean-Luc Flémal/Belpress.com

Les magasins sont ouverts, oui, mais dans quelles conditions ? L'horeca est alors fermé. Le nombre de clients est limité. Le télétravail retient de très nombreux salariés à domicile. La vie sociale et culturelle est à l'arrêt. Ajoutez une météo de printemps pourrie et concluez que le shopping plaisir n'a pas repris.

L'obligation de ne recevoir les clients que sur rendez-vous entre le 27 mars et le 26 avril n'a été qu'un coup supplémentaire. La levée de cette restriction n'a entraîné une hausse notable du chiffre d'affaires que pour 30 % des commerçants. Ailleurs, les recettes stagnent et restent faibles.

En comparaison avec le printemps 2019 (le dernier avant la crise), 8 % seulement des commerçants ont vu leur chiffre d'affaires augmenter ; 10 % ont pu le maintenir. Tous les autres enregistrent une perte de recettes, estimée par 45,5 % d'entre eux (presque un sur deux) à plus de 30 %, voire plus de 50 %.

Ils sont pratiquement unanimes à estimer les aides nécessaires : augmentation des indemnités de la Région, prolongation du droit passerelle. Pour se remettre de la crise, trois sur quatre auront besoin de liquidités. Près de 40 % des commerçants évaluent le montant nécessaire à plus de 10.000 euros, ce qui nécessite une mobilisation des banques et des organismes publics de crédit.

La réouverture de l'horeca le 9 juin et la levée d'une série de restrictions permettent d'espérer une reprise. La plupart des commerçants n'attendent cependant pas de miracle et de ruée dans les magasins. Deux sur trois craignent de devoir arrêter leur activité. Il faudra sans doute attendre le bilan des soldes et la fin de l'été pour mesurer les changements d'habitudes des consommateurs. En ce qui concerne les soldes, il n'y a pas de majorité pour modifier les dates habituelles, du 1er au 31 juillet.

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