En Belgique comme dans d'autres pays, l'organisation d'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la crise du coronavirus ne fait guère de doute. Les questions sont en effet nombreuses. Elles portent sur la gestion des masques et des tests, sur la situation dans les maisons de repos, sur la protection du personnel soignant… Les problèmes relevés peuvent être dus à des erreurs commises lors de la crise ou à des manquements antérieurs, à tous les niveaux de pouvoir.
Établir les responsabilités et lister les mesures à prendre pour éviter les faux pas : voilà le rôle d'une commission d'enquête. Elle n'est pas là pour juger et sanctionner même si elle dispose des pouvoirs d'un juge d'instruction. Elle se basera certainement sur les interpellations aux ministres responsables, qui n'ont pas cessé tout au long du confinement dans les commissions parlementaires.
Possibles depuis 1881, les commissions d'enquête se sont multipliées ces dernières années. Celles qui ont suivi l'affaire Dutroux, la crise de la dioxine, la quasi-faillite de Fortis ou les attentats terroristes ont amené des changements très concrets.