Dans "chèque-repas", il y a "repas"
Gare aux contrôles

Les quelque 2,6 milliards d'euros distribués par les employeurs en complément de salaire sous forme de titres-repas sont censés soutenir les achats alimentaires en Belgique. Les utiliser pour payer des produits d'entretien ou cosmétiques est interdit par un arrêté royal de 2010.

Parmi les 22.000 commerçants qui acceptent les chèques-repas, ceux qui ne vendent que des produits de bouche (boulangeries, boucheries, sandwicheries, friteries…) ne posent pas problème. Mais il y en a d'autres (supermarchés, épiceries, night-shops, stations-services…) qui proposent également des produits non-alimentaires. Par facilité et pour le confort du client, il arrive souvent que les chèques-repas puissent être utilisés comme moyen de paiement pour l'ensemble du panier.

Les émetteurs de chèques-repas (Sodexo, Edenred, Monizze), regroupés au sein de VIA, veulent mettre fin à cette pratique et en revenir au respect de la loi. Des contrôles avaient commencé en mars. Ils ont été interrompus par le lock-down mais reprennent en ce mois de septembre.

Les commerçants qui ne respectent pas la règle seront d'abord rappelés à l'ordre. Une seconde visite aura lieu avant la fin de l'année. S'il n'y a pas de changement, l'agrément chèques-repas pourra être retiré.

La menace a déjà fait bouger certains grands noms de la distribution. Dans leurs magasins, franchisés ou non, le ticket de caisse fait désormais la distinction entre "food" et "non-food" et seul le premier total peut être réglé en chèques-repas. C'est une opération en plus mais le maintien de l'agrément est à ce prix.

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